Dans ce grands pays, nous ferons tout un tas de rencontres incongrues. Nous vous partageons un extrait de celles-ci et gardons les autres pour vous en parler de vive voix.
D’abord, les amis d’amis, qui prennent soin de nous accueillir à Göteborg. Eduardo et Vivianne, tous deux brésilens qui travaillent ici en Suède mais plus pour longtemps. Pigeons voyageurs, un autre boulot attend Eduardo aux Etats Unis. De par leurs diverses origines (ancêtres japonnais, italiens, français… ) et leur mouvances inter-continentales, ils illustrent à nos yeux les citoyens du monde.
En pleine préparation de déménagement et de démarches administratives, ils ont tout de même le temps de nous accueillir et de nous faire découvrir la ville, le pays et quelques plaisirs culinaires.
Thomas, leur fils, est du même âge qu’Antonin, le neveux d’Alex. Nous pouvons nous représenter quel est son développement. A notre départ, on l’a quitté dans les bras de ses parents et il doit maintenant se déplacer tout seul. On apprécie ce moment qui nous relie à nos proches après tous ces mois passés à vélo.
Cette rencontre nous fait du bien et nous assure du réconfort.
D’autres voyageurs à vélo empruntent les routes de la Suède, à l’image de Claudia une allemande partie du sud du Danemark pour rejoindre Stockholm. Le même trajet que nous mais par un autre chemin (Göta kanal). Nous la dépannons d’une chambre à air suite à sa mésaventure du jour. Et le rendez-vous est donné 10 jours plus tard à Stockholm!
Demander sa route à un cycliste du quotidien est un vrai bonheur! Faisant le chemin retour du travail, nos guides connaissent les bons passages à vélo qui nous font gagner du temps. C’est un bon moyen pour s’en sortir dans la jungle de la ville. En discutant, certains se plaignent de la voiture, de ne pas se sentir respectés. Un refrain que nous connaissons bien. Et pourtant, ce n’est pas notre impression. Ici, les voitures s’arrêtent dès que l’on s’approche d’un passage pour traverser, s’écartent convenablement pour vous dépasser. On ressent beaucoup plus de respect qu’en France. C’est peut être jamais assez bien chez soi à moins que ce soit le sentiment de vulnérabilité du cycliste face à la voiture qui reste universel.
Et puis là sur le bord du chemin… On échange un bonsoir avec un monsieur, on discute un peu du temps qu’il fait. Expliquant que nous sommes à la recherche d’un lieu pour dormir, il nous offre l’hospitalité. Bien nous a pris d’accepter. Il y avait quelque chose dans l’air pour que cette rencontre magique se fasse. Arne et Inger sont vraiment chouettes, les points communs sont nombreux même si nous sommes de générations différentes. Leur rencontre nous permet de trouver ce dont nous avons besoin : une bonne nuit de sommeil en dur, une douche chaude et une maison où l’on peut cuisiner.
Mais surtout leurs bonnes intentions, leurs conseils en plus des fruits fournis par le jardin.
C’est l’occasion de prendre le temps de réfléchir ainsi que de décider de la suite de notre périple. En échangeant sur l’objet de notre voyage (l’assainissement alternatif), ils nous parlent d’un lieu de production agricole qui fait aussi restauration et café (ferme Hornudden http://hornudden.net/). Les producteurs sont très engagés dans l’écologie et sensibilisent à ce sujet sur le lieu. Pionniers, ils ont notamment mis en place un assainissement alternatif.
Le lieu est un peu loin et difficilement accessible à vélo. Pas de problèmes, pris sous la coupe d’Arne et d’Inger, ils nous y emmènent en voiture. Connaissant les personnes, ils nous permettent d’entrer en contact. La rencontre est rapide, c’est la pleine saison, ils sont très occupés. Nous collecterons quelques informations sur le système d’assainissement (à lire ici). On ressent une certaine amertume vis-à-vis des acteurs qui ne croyaient pas à ce système, ni au projet. Désormais, ayant fait ses preuves, nombreux sont ceux à s’y intéresser ce qui génère une économie due à la vente de la prestation technique.