Navigation parmis les îles

Aujourd’hui, c’est route vers la Finlande : Stockholm – Turku, 12h de naviguation!

tmp_12435-IMG_6515-1613785425 tmp_12435-IMG_65141695129302Nous embarquons sur un immeuble flottant, une masse sur l’eau. Les voiliers auxquels Elise était habituée ne sont que des coques de noix vus d’en haut!

tmp_12435-IMG_6524-1792385592tmp_12435-IMG_6527-1840199199La naviguation au sein d’un chapelet d’îles est magnifique. D’abord, la sortie du chenal de Stokcholm qui nous prendra 4 heures en slalomant entre les îles. Puis direction Åland, archipel finlandais d’îles très touristiques au milieu des deux pays. Le spectacle continue ensuite : des îles partout jusqu’à Turku avec parfois un passage juste de la largeur du bateau. On fait confiance au capitaine, espérant qu’il ait bien le compas dans l’oeil.
On a suivi bien assidûment le parcours sur la carte, et certaines îles sont de simples cailloux.

tmp_12435-IMG_65421712229500tmp_12435-IMG_65351510191188tmp_12435-IMG_6536-904594260Mais ayons confiance, il n’y a pas de marées ici et vu la multitude de bateaux qui font la traversée, c’est que ça passe.

tmp_12435-IMG_6545-663445581L’expérience de naviguer sur un immeuble vaut le détour. C’est le temple de la consommation pour lequel nous avons peu d’affinités. Restaurants selon vos goûts, bar à tous les étages, magasin détaxé très avantageux pour l’alcool qui est fortement taxé dans les pays scandinaves. AIler, vous prendrez bien un petit verre de bière ou de vin de bon matin, une fois n’est pas coutume, en plus c’est pas cher. Et sans une bière sur la table, il est mal venu de s’assoir.

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Stockholm

Arrivée de Stockholm sous le soleil radieux qui nous suit depuis 2 semaines!! Ah l’été en Suède. Nous atteignons le point le plus au Nord du voyage. Heureux de notre traversée.

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Heureux aussi de découvrir une capitale cyclable avec les conseils de notre hôte warmshower. Mais à Stockholm, ça va vite à vélo! Une vitesse moyenne de 20-25 km/h et même plus pour certains. Serrez bien à droite! Ça passe!

IMG_6487IMG_6502Nous avons à loisir de découvrir le centre de la ville bâtie sur une multitude d’îles au lancement d’un festival. Gaëlle, la fille d’un collègue d’Elise sera notre guide dans la vieille ville, nous partageant les petites histoires truculantes de la famille royale. Et notre rendez-vous avec la fameuse cycliste allemande, Claudia, oui oui, nous la retrouvons avec une chambre à air neuve! Ouahou, on va pouvoir faire de nombreux kilomètres!

IMG_6508IMG_6475A notre grand plaisir, nous trouvons enfin un marché en Suède! Bon sans trop d’originalité, ils vendent tous la même chose et au même prix. A quand un bon marché de légumes? Alex s’impatiente.

IMG_6471Nous nous familiarisons avec la ville que déjà une traversée en bateau vers la Finlande nous attend. Après trois semaines, bye bye la Suède et ses pains croustillants. Pays où la nature nous aura offret des surprises avec les élans jusqu’à l’approche de la capitale, une chouette de l’oural en plein jour et au petit matin du dernier jour, avant de prendre le bateau, deux chevreuils présents sur le bord de la route, en pleine ville!

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Le temps des rencontres

Dans ce grands pays, nous ferons tout un tas de rencontres incongrues. Nous vous partageons un extrait de celles-ci et gardons les autres pour vous en parler de vive voix.

D’abord, les amis d’amis, qui prennent soin de nous accueillir à Göteborg. Eduardo et Vivianne, tous deux brésilens qui travaillent ici en Suède mais plus pour longtemps. Pigeons voyageurs, un autre boulot attend Eduardo aux Etats Unis. De par leurs diverses origines (ancêtres japonnais, italiens, français… ) et leur mouvances inter-continentales, ils illustrent à nos yeux les citoyens du monde.
En pleine préparation de déménagement et de démarches administratives, ils ont tout de même le temps de nous accueillir et de nous faire découvrir la ville, le pays et quelques plaisirs culinaires.
Thomas, leur fils, est du même âge qu’Antonin, le neveux d’Alex. Nous pouvons nous représenter quel est son développement. A notre départ, on l’a quitté dans les bras de ses parents et il doit maintenant se déplacer tout seul. On apprécie ce moment qui nous relie à nos proches après tous ces mois passés à vélo.
Cette rencontre nous fait du bien et nous assure du réconfort.

IMG_6041D’autres voyageurs à vélo empruntent les routes de la Suède, à l’image de Claudia une allemande partie du sud du Danemark pour rejoindre Stockholm. Le même trajet que nous mais par un autre chemin (Göta kanal). Nous la dépannons d’une chambre à air suite à sa mésaventure du jour. Et le rendez-vous est donné 10 jours plus tard à Stockholm!

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Demander sa route à un cycliste du quotidien est un vrai bonheur! Faisant le chemin retour du travail, nos guides connaissent les bons passages à vélo qui nous font gagner du temps. C’est un bon moyen pour s’en sortir dans la jungle de la ville. En discutant, certains se plaignent de la voiture, de ne pas se sentir respectés. Un refrain que nous connaissons bien. Et pourtant, ce n’est pas notre impression. Ici, les voitures s’arrêtent dès que l’on s’approche d’un passage pour traverser, s’écartent convenablement pour vous dépasser. On ressent beaucoup plus de respect qu’en France. C’est peut être jamais assez bien chez soi à moins que ce soit le sentiment de vulnérabilité du cycliste face à la voiture qui reste universel.

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Et puis là sur le bord du chemin… On échange un bonsoir avec un monsieur, on discute un peu du temps qu’il fait. Expliquant que nous sommes à la recherche d’un lieu pour dormir, il nous offre l’hospitalité. Bien nous a pris d’accepter. Il y avait quelque chose dans l’air pour que cette rencontre magique se fasse. Arne et Inger sont vraiment chouettes, les points communs sont nombreux même si nous sommes de générations différentes. Leur rencontre nous permet de trouver ce dont nous avons besoin : une bonne nuit de sommeil en dur, une douche chaude et une maison où l’on peut cuisiner.
Mais surtout leurs bonnes intentions, leurs conseils en plus des fruits fournis par le jardin.

IMG_6436C’est l’occasion de prendre le temps de réfléchir ainsi que de décider de la suite de notre périple. En échangeant sur l’objet de notre voyage (l’assainissement alternatif), ils nous parlent d’un lieu de production agricole qui fait aussi restauration et café (ferme Hornudden http://hornudden.net/). Les producteurs sont très engagés dans l’écologie et sensibilisent à ce sujet sur le lieu. Pionniers, ils ont notamment mis en place un assainissement alternatif.
Le lieu est un peu loin et difficilement accessible à vélo. Pas de problèmes, pris sous la coupe d’Arne et d’Inger, ils nous y emmènent en voiture. Connaissant les personnes, ils nous permettent d’entrer en contact. La rencontre est rapide, c’est la pleine saison, ils sont très occupés. Nous collecterons quelques informations sur le système d’assainissement (à lire ici). On ressent une certaine amertume vis-à-vis des acteurs qui ne croyaient pas à ce système, ni au projet. Désormais, ayant fait ses preuves, nombreux sont ceux à s’y intéresser ce qui génère une économie due à la vente de la prestation technique.

La traversée de la Suède et la découverte du sauna

Après nos temps de touristes sur la côte ouest, on entame la traversée de la Suède. Celle-ci nous semble fastidieuse sur la carte. Quelle route choisir? Au nord ou au sud des lacs : Vätten et Vänen, les deux grands lacs si différents. L’un est très profond et peu étendu et l’autre à l’inverse. Finalement, notre décision est de passer entre les deux!

IMG_6255IMG_6236Nous ponctuerons notre route d’hébergements chez des Warmshowers et des campings sauvages. En Suède, tout le monde peut camper où il souhaite du moment que ce ne soit sur des propriétés privées. C’est l’allemansrätt.

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Les conditions météo humides nous feront apprécier les hébergements en dur. Parfois, c’est l’option camping que nous prenons pour profiter de la douche chaude et essayer de sécher ce qu’on peut.

Repéré sur internet, celui-ci est pas mal. A notre arrivée, un grand bâtiment servant d’auberge de jeunesse, quelques caravanes et une tente… mais point d’accueil. Il faut attendre l’homme à la voiture blanche nous dit-t-on. Deux autres couples de touristes sont dans la même situation que nous. L’homme arrive enfin après deux heures d’attente… Il est temps, la soirée est bien avancée. Finalement, le camping est fermé car il y a des travaux à l’auberge de jeunesse. Ah! « Vous pouvez rester mais il n’y a pas de toilettes, pas de douches. » C’est bien notre veine, on est là pour ça justement, et à vélo il nous est difficile de chercher une autre solution surtout si tard. Le fait d’être à bicyclette, nous permet d’avoir l’indulgence du cher monsieur qui nous ouvre la porte de la douche et nous met en marche le sauna. Ouha, le sauna! Celui-ci marquera notre 4000ème km parcouru ce jour!

Göteborg, ça décoiffe!

La ville de Göteborg est comme posée sur le roc. On y découvre une infrastruture portuaire importante témoignant d’une activité très ancienne. Du temps de la route des épices, c’est par Göteborg qu’entraient toutes les marchandises pour la Suède. Aujourd’hui encore, tout le poisson consommé dans le pays transite par ici, peu importe où il a été pêché. Désormais, l’activité est en déclin et certaines infrastructures sont laissées à l’abandon.

IMG_5973Pourtant, la ville n’en est pas moins animée. Nous la découvrons par le centre ville et la gare ferrovière. Ça fourmille de partout. On y voit une mixité ethnique, mais on est assez surpris et choqués par la mendicité dans la rue. Toujours la même impression des grandes villes et capitales, un sentiment d’étourdissement et d’insécurité avec tout ce monde. Surtout quand on débarque après avoir été seuls en pleine campagne, c’est un peu déroutant.

IMG_6006Mais l’on ne garde pas que cette impression de la ville qui est belle avec ses bâtiments assez prestigieux, témoignant du passé commerçant glorieux grâce à son port.

IMG_5982On remarque aussi une ville qui est peu fréquentée par la voiture. Est-ce à cause des vacances scolaires ou de l’organisation de la ville? Peut être des deux. Il y a aussi de nombreux tramway et bus qui sont tous prioritaires. Ils circulent en site propre empruntant tout deux les mêmes voies. Et une multitude de pistes cyclables, un réseau dense et bien organisé, des itinéraires jalonnés, des plans du réseau, des locations de vélo. Malgré les côtes qui dessinent la ville, on circule confortablement à vélo et de manière sécurisée.

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Toutefois à Göteborg, demander sa route à l’office du tourisme peut vous conduire à de curieuses rencontres.
Cherchant le chemin de nos hôtes pour ce soir, nous voilà selon le lieu indiqué sur la carte dans le quartier… mais point de rue qui correspond à notre recherche. Ah là! Quelqu’un dans la rue qui devrait pouvoir nous renseigner.
– Hello, do you know where is this street?
– We don’t know. It’s not here. We can look internet on my phone. It’s there, the opposit of the city. And where do you come from?
– France.
Rires. Mais qu’est-ce qu’ils ont ces deux là à se moquer de nous?
– Ah, vous êtes français? Vous êtes ici devant la maison du consul de France et face au consul!
Ah bah ça alors!
– Merci pour toutes ces informations!

A part chercher notre route, tout va bien!

Pays posé sur le roc…

…avec de la Reine des prés, des voitures américaines et des Elans!

Nos premières impressions de la Suède sont d’abord minérales. Au détour de chaque chemin, tout semble posé sur le roc. Cette roche rognée presque polie par la glace, on y voit encore les signes de son passage.

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IMG_6239Le début du voyage commence par la côte ouest que nous remontons depuis Helsinborg pour rejoindre Göteborg puis les îles Orust. Ces espaces nous offrent des paysages paisibles au bord de l’eau. Parfois, nous avons l’image de la carte postale : les maisons de bois peintes en rouge avec des fenêtres blanches, posées sur la roche et les pieds dans l’eau. Parfois, nous passons des plages de sable fin.

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La côte ouest est assez touristique et bien fréquentée en période estivale, même si le soleil d’été se fait désirer sous les quelques averses!  L’occasion de sortir la vieille américaine : la Cadillac, la Mustang, la Dodge ou la Chevrolet. Les suédois en sont véritablement fans et organisent de gros rassemblements, on en voit vraiment partout! Et oui, elles ont du style ces voitures!

IMG_6291Le détour par les îles d’Orust est magnifique. Le paysage est très diversifié : lunaire avec ses étendues de roches, mystique avec ses lacs, intimiste avec ses monts, déroutant avec ses petits chemins en cul de sac et au détour de la route, « Oh! Mais qu’est ce que c’est que cette grosse bête? » Un élan qui passe sous le nez d’Elise! Une belle émotion que de croiser cette animal. Alex en a apperçu les cornes et peut croire aux dires d’Elise. Mais il se réconforte et s’enthousiasme de l’omniprésence de la reine des prés dans le paysage, de quoi faire des tonnes de desserts aromatisés à la fameuse plante pendant des siècles.

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Une lettre qui mérite que l’on en dise lonG!

Elle a l’air de rien comme ça, mais la balade que nous faisons grâce à nos jambes et nos vélos nous en fait découvrir différents sons et différentes fonctions à travers différents pays européens visités.
Habitués à user notre langue maternelle, on ne fait plus attention à ses spécificités et difficultés. Ainsi, l’usage du G en français se prononce de deux manières différentes : « gue » s’il est devant une consomne ou précédent les voyelles telles que : a, o, u comme dans les mots suivant : guitare, gâteau, goufre, grand, gnôme. Et « je » s’il est devant les voyelles e et i : manger, girafe et « ye » lorsqu’il est devant un n : compagnon.
Lorsque l’on arrive en Flandre ou aux Pays-Bas, le G devient un son produit par un raclement de gorge. Le bonjour s’écrit « goden dag » et se prononce : « rouden dar », je vous laisse deviner la prononciation de cette ville sachant que le « r » se roule : Groningen!
Au Danemark, le G se dit comme en français sauf qu’il y a des cas particuliers : placé entre deux voyelles, il reste muet mais va rallonger celle qu’il précède. Donc, tu pige(s) devient « pi:eu » (fille) en danois. Jusqu’ici on arrive à suivre, seulement lorsque dans un mot tel que : « Egebjerg » (ville danoise) on entend : « ébia » dans la bouche d’un autochtone, on ne comprend plus! C’est pourtant simple : le premier G est muet puisque entre deux voyelles, le J se dit : « i » et le ER en fin d’un mot se prononce : « A » tirant sur un O guttural et est par conséquent rallongé par le dernier G. Tout se tient!

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Maintenant on maîtrise! Eh bien non! En Suède, on nous disait que la différence se trouvait dans la rapidité de prononciation. Que nenni! Ici le G devient : « i » donc arrivé à Göteborg, l’on apprend qu’il faut dire : « iotébori »…
Et notre tour d’Europe n’est pas fini…!

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Nous vous invitons à participer à un petit jeu!

IMG_5902Mon premier est le pronom personnel féminin de la troisième personne au singulier.

Mon deuxième est le chiffre du double.

Mon troisième est une région du centre de la France.

Mon tout est le nom anglais d’un arbustre que l’on voit en fleur depuis notre départ jusqu’en Suède.

A vos réponses!